Avec Nissan Navara au Maroc

En septembre 2015, au Salon de Francfort, Nissan présentait la quatrième génération de son pick-up NP 300 NAVARA et début 2016 il était chez les concessionnaires. Il avait comme grande nouveauté, pour la version double cabine, sa suspension arrière à 5 bras et ressorts hélicoïdaux et pour toute la gamme, de nouvelles aides électroniques de motricité.

Il dispose d’un nouveau moteur, un bloc 2.3 dCi d’origine Renault, désormais à la norme Euro6, qui est équipé d’un turbo pour atteindre 160 ch. Sur le Double-Cab, il peut avoir 2 turbos. La puissance passe alors à 190 ch. C’est cette dernière version que nous avons essayé, équipée de la boîte automatique à 7 rapports d’origine Infiniti, elle aussi réservée à ce Double-Cab, et dans sa version la plus luxueuse: Tekna avec le Pack Premium. Bien sûr, ce pick-up entièrement nouveau dispose d’un habitacle semblable à celui d’un SUV avec tous les équipements que l’on est en droit de trouver sur une berline moderne, y compris le NissanConnect 2.0 7" avec caméra de recul intégrée et aide au stationnement AVM avec camera à 360°. Les sièges avant sont dérivés de ceux du Qashqai et sont très confortables. La banquette arrière reste malheureusement plus raide et est nettement moins confortable. Du point de vue de la capacité de traction et charges utiles, il peut transporter 1 tonne et tracter une remorque de 3,5 tonnes.

C’est dans le Sud du Maroc dans le Tafilalet, les environs d’Erfoud et l’Erg Chebbi que nous avons essayé ce Navara Double-Cab.

Sur route, le confort est celui d’un SUV avec un très grand confort des sièges et des suspensions. Ces dernières restent cependant un peu raides à faible charge. Le silence de fonctionnement est remarquable et la tenue est très correcte pour un pick-up. Lors des relances, nous avons apprécié l’association du petit turbo, disponible à bas régime au plus gros qui prend le relais un peu plus haut et on oublie que l’on conduit un pick-up. Dès que nous abordons les pistes nous enclenchons le train avant de façon à rouler en 4 roues motrices. Ce passage de 4x2 en 4x4 se fait facilement en roulant à une vitesse inférieure à 100km/h grâce à un bouton rotatif situé sur la console centrale du tableau de bord. Nous sommes dans une Hamada, un désert de pierres. La piste est rocailleuse, mais roulante et il y a de nombreux passages d’oued asséchés, de grosses pierres et des saignées. Les suspensions sont mises à rude épreuve, mais font un excellent travail. Seul petit bémol, les suspensions avant, indépendantes, apparaissent trop souples. Doucement, la piste rocheuse laisse la place à une piste sablonneuse et bientôt nous arrivons au pied des grandes dunes de l’Erg Chebbi. Après avoir dégonflé les pneus de nos pick-up à 1,2 bar, nous partons sur ces dunes en ayant enclenché la gamme courte de notre 4x4. Il nous faut doser les gaz et être très attentif. Pour monter sur les dunes, il faut franchement accélérer, mais au sommet, il faut arriver doucement afin de voir ce qui se passe derrière la dune et au besoin s’arrêter. Puis repartir de plus belle en évitant autant que possible de freiner sous peine de s’ensabler. Nous passons tout un après-midi dans ces dunes, ce qui nous confirme que le Nissan Navara est un véritable tout terrain capable de nous emmener très loin hors du bitume.

En fin de journée, nous avons consommé pas plus de 9,2 l/100 km, malgré la majeure partie du kilométrage fait sur les pistes et dans les dunes. - LVDSL

LDR