Maserati Levante

Les responsables de Maserati appellent eux-mêmes le Levante “la Maserati des SUV”, ce qui est une vérité incontestable. Comme le Cayenne est la Porsche des SUV, et le F-Pace la Jaguar des SUV. Ce qui n'empêche que le Levante mérite sa place au sein de ce segment et la défend de bon droit: il n'a à rougir sur aucun aspect face à ses congénères.

C'était à prévoir, bien sûr: au sein du Groupe FCA (Fiat-Chrysler-Automobiles) auquel appartient aussi Jeep qui se profile dans la catégorie supérieure plutôt comme un tout-terrain luxueux, il fallait bien qu'un SUV soit présent dans le segment luxe sportif où le groupe est représenté par Maserati.

 

Extérieur et habitacle

Levante présente des lignes fluides, son format est à mi-chemin entre les Porsche Cayenne et Macan, et le public ciblé est celui qui a envie d'autre chose que les propositions actuelles des Allemands et des Britanniques, mais sans renier sa propre histoire : en conservant les ouïes d'aération dans les ailes et la face avant particulièrement agressive.

L'intérieur aussi supporte aisément la comparaison avec la concurrence, avec le revêtement des sièges choisi par Ermenegildo Zegna dans une combinaison de cuir et de soie, qui c'est vrai fait un peu trop “bonbonnière” et correspond au goût des Américains en matière de “pur luxe”. Mais le confort des sièges et l'espace, tant à l'avant qu'à l'arrière, sont plus qu'OK et la ceinture de caisse est juste assez haute pour donner un sentiment de protection sans susciter de claustrophobie.

 

Mécanique

Sous le capot, on trouve le bloc turbo-diesel six cylindres de trois litres de VM Motori (qui, après quelques errances en Amérique comme Detroit Diesel, est arrivé dans des mains allemandes en raison de la reprise de Chrysler par Daimler, ensuite a appartenu pour 50% à des investisseurs américains et pour 50% à General Motors, après quoi VM Motori a été intégré en deux étapes à Fiat et est donc redevenu un fabricant italien de moteurs). Ce même bloc anime aussi le Grand Cherokee de Jeep notamment, mais grâce à quelques interventions mécaniques et à une électronique adaptée, il développe 275 ch dans le Maserati.

Couplée à une boîte automatique à huit rapports, cette puissance est répartie de manière onctueuse sur les quatre roues, même s'il y a moyen d'obtenir un peu plus de punch en mode sport.

 

Le Levante Granlusso est une des finitions les plus chères, avec un équipement de base déjà très complet qui, en plus d'une fonction “sport” (qui donne une sensibilité différente à la pédale de gaz, intervient sur le moteur, la boîte de vitesses, le son émis par l'échappement et le programme de  stabilité), dispose entre autres d'un mode “off road” qui permet aussi de modifier la hauteur de la caisse.

Notre véhicule de test avait encore reçu pour plus de 20.000 € d'options supplémentaires, qui c'est vrai ne sont pas toutes nécessaires mais qui rendent la vie à bord du Levante encore plus agréable, si bien que son prix affiché dépassait les 100.000 € (TVA comprise). Un prix comparable à celui de ses concurrents. - LDR

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